Fanazavàna teny frantsay |
5 La perle tsiambanindrafy est appelée parfois tsiambandrafy ; la signification de ces noms est « qui n'est pas rabaissé par ses adversaires ». Plus exactement, le mot rafy, à la fin du composé, désigne, outre les ennemis et adversaires en général, « les diverses femmes d'un même mari dans la polygamie, les rivales », si bien que tsiambanindrafy peut se traduire à juste titre l'utilisation magique de la perle le montrera par : « qui n'est pas supplantée par ses rivales. »
II est difficile aujourd'hui de découvrir ce type de perle sous la forme décrite par Renel et Pages. Ce dernier semble l'avoir confondue avec la tratramborondreo « poitrine d'oiseau », en la donnant pour oblongue, de couleur grenat foncé, ornée d'une sorte de plante à feuilles longues. En réalité, celle qu'on trouve actuellement est en forme de noyau de datte ou de tonnelet allongé, à fond noir uni, ornée d'une bande enroulée en spirale. La collection en compte cinq exemplaires différents : à spirale rose, blanche et bleue, à spirale blanche en relief, à spirale rouge, blanche et verte, à ruban doré, enfin à trois anneaux, un doré au centre et deux rouges et blancs à chaque extrémité. Une seule de ces perles a une forme particulière en paraléllépipède. Les caractéristiques de la tsiambanindrafy sont malaisées à définir. En effet, la spirale de couleur ou l'anneau doré se retrouvent ailleurs, la forme oblongue aussi. [2.570#65]
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