Fanazavàna teny frantsay |
11 mal provenant d’un sortilège
12 objet avec lequel on enlève, on exorcise ce mal, objets exécrés et rejetés [1.3]
13 (dans toute l'île). Mal provenant d'un sortilège, d'un mauvais sort jeté. Pour chasser le mal, il faut pratiquer un exorcisme appelé fanalampaditra. On peut y procéder seul, dans les cas les plus bénins, ou avoir recours à un spécialiste, le mpamaditra, sorcier plus puissant que celui qui est l'auteur du sortilège. Pour s'exorciser seul, on emploie souvent des produits végétaux. L'une des méthodes appelée mifaditra ahitra (voir ahitra) consiste à prendre une feuille ou un fragment de chaume de Graminée ou un fétu de paille et à le lancer par-dessus son épaule. Suivant l'endroit où il tombe, on est exorcisé ou non. Il ne faut surtout pas qu'il retombe sur l'ombre de l'officiant. On utilise aussi un petit fragment de certaines écorces ou un éclat de certains bois légers appelés faditr'ovana ou taha. Après avoir offert un sacrifice aux ancêtres, on lance ce menu fragment et il est censé lever le faditra. Si ces méthodes ne réussisent pas, il faut avoir recours au mpamaditra. Celui-ci prépare toute une mise en scène et l'exorcisme se déroule alors publiquement, au milieu d'un grand concours de peuple, des cris et des incantations. Ce sont surtout les psychoses qui sont justiciables de ces traitements et le concours du groupe social auquel appartient le patient n'est pas sans efficacité. Même après un traitement en hôpital psychiatrique, aujourd'hui souvent associé aux méthodes traditionnelles, la réinsertion dans le groupe social est généralement beaucoup plus facile qu'en Europe. [1.196]
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